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MON PARCOURS

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J’ai passé une partie de mon enfance en Nouvelle Calédonie puis mon adolescence dans la ville nouvelle de Cergy alors en construction. J’y fréquentais le centre commercial dit Des trois fontaines et les zones industrielles où se trouvaient les boites de nuitJ’y ai sans doute développé mon goût pour les paysages ordinaires.

De Saint Charles (faculté d’Arts plastiques dépendant de Paris 1), je garde le souvenir de la rencontre avec le réalisateur Joseph Morder qui nous apprenait à fabriquer des films en super 8, son matériau de prédilection.

J'ai ensuite travaillé quelques années comme assistante à la réalisation sur des films, puis réalisé  deux documentaires : L’Histoire de la diplomatie française pour France 5 et un Thema pour Arte intitulé Surendettement, les Européens à découvert.

En 2010, j’ai obtenu une résidence d’écriture à l’école documentaire de Lussas où j’ai pu développer un premier documentaire personnel, Revoir Cergy

Avec ce film, je suis revenue sur l’étrange expérience qu’a représentée, pour les gens de ma génération, le fait de grandir dans cette ville construite ex-nihilo au milieu des champs dans les années 70. Depuis, la question de l’endroit où l’on habite et le regard que l’on porte dessus ne m’a plus quittée.

La danse tient aussi une place importante dans mes films. La relation d’amitié qui me lie à la chorégraphe Micheline Lelièvre y est sans doute pour beaucoup. Je la filme depuis des années lors de ses performances. En 2004, elle a chorégraphié les mouvements de la comédienne Clélia Colonna pour mon court-métrage Les poissons n’apprennent pas à nager. Dix ans plus tard, nous avons réalisé ensemble un portrait des danseurs Etoile Wilfride Piollet et Jean Guizerix, Chemins croisés de danse.

Notre collaboration a influencé ma façon de regarder l’espace et la manière dont les danseurs comme les non-danseurs le traversent. 

Dans mes films, j’aime réaliser de longs plans fixes dans lesquels le regard peut circuler.

La durée donne une épaisseur aux lieux banals auxquels je suis particulièrement attachée. Je suis une ligne ténue, toujours à la frontière de l'anecdotique. En prenant le temps de regarder, en m'arrêtant sur un détail,  je cherche à donner un autre statut à ce que je filme.

Le medium photographique prolonge depuis quelques années la video dans ma pratique.

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